#BACKTOTHECLIMATE

Balade sonore et témoignages lors de la manifestation pour le Climat du 10 octobre 2021. 

 

Le 10 octobre dernier, plusieurs dizaines de milliers de personnes (50 000 pour les organisateurs) se sont retrouvés à Bruxelles afin de participer à la Marche pour le Climat #BACKTOTHECLIMATE. 

Il y avait des personnes venant de toute la Belgique et même d’autres pays. On entendait chanter et crier des slogans en français, en néerlandais, en anglais et même en italien. 

Tous les âges étaient représentés, du berceau à la canne. Chacun venait avec des motivations différentes mais tous avaient le même but : demander à nos gouvernements de prendre des mesures fortes pour lutter contre la pollution et les changements climatiques.

Dans la foule, il y avait un enfant qui avait une pancarte sur laquelle il était écrit « Non aux changements climatiques ». Je lui ai demandé pourquoi il avait écrit ces mots et quelles étaient ses motivations. Il m’a répondu: « c’est contre le réchauffement climatique. Par exemple, cet été il a beaucoup plu, l’été passé, il a fait très sec… ça change beaucoup, ce n’est pas normal ». 

Je l’ai remercié et j’ai poursuivi ma route. J’ai croisé ensuite deux autres enfants accompagnés de leur mère. Ils marchaient avec détermination. Ils tenaient dans leurs mains plusieurs pancartes dont une a attiré mon attention : « non-assistance à planète en danger » . Le premier enfant m’a expliqué qu’il était à la manifestation « parce qu’on est très engagé pour le climat, parce que c’est un problème très grave ». En indiquant la pancarte, il a dit « Je l’ai faite moi-même ». 

Il y avait aussi une très jeune fille debout sur sa poussette qui tenait sa pancarte : « les dinosaures aussi pensaient qu’ils avaient le temps ». Un autre enfant arborait un calicot en anglais sur lequel était écrit : « No nature, no future ». Un couple portait le message suivant : « la planète bleue ou bien cuite ? ». Un ballon représentant la terre dégonflée avec un émoji triste accompagnait la marche d’une autre famille. 

Des gens déguisés en ours blancs, en léopard, en arbre, etc…  se mélangeaient à cette foule colorée; l’avenue était noire de monde. Certains chantaient à tue-tête : « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat ». D’autres faisaient écho en anglais en criant : « What do we want ? Climate justice ! When do we want it ? Now » (traduction : « Qu’est-ce que nous voulons ? La justice climatique ! Quand le voulons-nous?  Maintenant »). Et d’autres slogans en néerlandais et des applaudissements suivaient ces chœurs.

Arrivés près du métro Madou, des sortes de canoë à pédales se sont faufilées dans la foule. Une jeune femme a accepté de répondre à mes questions. Elle est venue à la manifestation « pour avoir un futur meilleur, pour moi mais aussi pour mes enfants si jamais j’en aurais. Mais aussi pour sensibiliser la société et les autres personnes sur des thèmes importants, comme l’alimentation durable, les moyens de transport durables,  la justice climatique, etc. ». Voici comment elle a présenté sa pancarte : « j’ai écrit ‘Go vegan’ ce qui signifie ‘devient vegan’ car de nombreuses études démontrent que l’action la plus importante que tu peux faire pour aider la planète c’est d’avoir une alimentation sur base végétale, c’est-à-dire manger seulement des produits non dérivés d’animaux, comme des céréales, des fruits, des légumes… qui permettent aux humains de survivre tranquillement et aussi de manière plus saine pour la personne et pour la planète ». Je lui ai demandé encore des précisions car le lait et les fromages sont bons pour la santé… Elle a répondu que  « l’élevage des animaux qui est de plus en plus intensif augmente les émissions de CO2 et donc ça a un effet désastreux sur la couche d’ozone » (traduit de l’italien par mes soins). 

Pour finir, j’ai interviewé un papa avec un enfant en poussette qui avait une pancarte qui disait « Restons vivants».  Il a expliqué sa présence et celle de ses enfants par le fait que « c’est urgent de montrer au gouvernement que nous sommes un très grand nombre de personnes à défendre l’intérêt de la planète et qu’il faut changer de cap ». 

Arrivée au Cinquantenaire, cette foule colorée et pleine d’espoir s’est dispersée. Espérons que ce mouvement aura des conséquences positives auprès des Gouvernements pour que la situation climatique change et soit prise au sérieux car, comme chantait Louis Armstrong, « nous avons un monde merveilleux ! ».

Théo