Simone Veil
Cette femme est devenue une véritable icône de la lutte contre la discrimination des femmes, voici son histoire :
Simone Veil est née le 13 juillet 1927. Elle est la dernière enfant d’une famille nombreuse : elle a 2 grandes sœurs, Denise et Madeleine, et un grand frère, Jean. La famille de Simone s’appelle Jacob et est de nationalité française. Ils vivent à Nice, sur la Côte d’Azur et sont de religion juive mais non pratiquants.
Simone est une jeune fille très épanouie : heureuse à la maison et bonne élève. Elle prend aussi des cours de piano. Malheureusement, la guerre éclate et les nazis prennent peu à peu le contrôle sur la France. Lorsque les allemands envahissent Nice et commencent à arrêter des juifs, ses parents prennent peur. D’ailleurs, on marque sa carte d’identité d’une grande écriture « JUIF ». Cela devient même dangereux pour elle de se rendre à ses cours de piano car son professeur est de cette confession et qu’il leur est maintenant interdit d’enseigner.
Le pire est qu’elle est renvoyée de son lycée parce qu’elle est juive. Heureusement, un gentil professeur décide de l’aider en lui donnant des cours tous les mercredis après-midi chez lui pour qu’elle puisse préparer son bac. Simone finit par se faire arrêter alors qu’elle sortait pour fêter la fin des examens du bac. Elle n’a alors que 16 ans.
Toute la famille de Simone sera finalement arrêtée, sauf la sœur aînée partie rejoindre la résistance. Son père et son frère meurent dans un camp de concentration mais Simone Veil ne l’apprendra que bien après.
Simone vit l’horreur avec sa mère et sa sœur Madeleine dans le camp d’Auschwitz en Pologne : les gens y sont mal nourris, dorment sur des planches en bois et travaillent jusqu’à l’épuisement. Tous les enfants et les personnes âgées ont été gazés dès leur arrivée. A Auschwitz, Simone n’a plus de prénom mais le matricule 78 651 qu’on lui a tatoué sur le bras. Lorsque les maladies se propagent dans le camp, sa mère meurt du typhus.
A la fin de la guerre, les 3 sœurs survivantes se retrouvent chez leur oncle et tante à Paris et réapprennent à vivre.
Simone Jacob devient Simone Veil en épousant Antoine Veil à l’âge de 19 ans.
Après la seconde guerre mondiale, elle fait des études de droit et se lance dans la politique. Elle est finalement nommée ministre de la santé en 1974, devenant la 2e femme ministre en France. Elle a aidé les prisonniers pendant la guerre d’Algérie : ces derniers vivaient dans des cellules poisseuses où les conditions de vie étaient abominables.
Lorsqu’elle a été nommée ministre de la santé, elle a proposé une loi sur l’interruption volontaire de grossesse (l’IVG). Simone Veil soulignait le fait que des milliers de femmes mouraient en France chaque année à cause d’avortements clandestins. Cette proposition lui a valu des menaces et des injures ; on l’a même traitée de nazi. Elle aura passé de longues heures dans l’hémicycle à écouter d’autres politiciens qui étaient contre elle et sa loi. Mais Simone a tenu bon et a fini par gagner ce combat !
Cette loi autorisant l’avortement a été baptisée la « loi Veil ». Simone Veil est alors devenue très connue et est parue comme une icône de la lutte contre la discrimination des femmes.
Elle aura eu 3 enfants (3 garçons). Après une longue et belle vie (malgré tout) elle décède à son domicile parisien le 30 juin 2017.
Simone Veil a apporté beaucoup de choses à la France. Elle a en effet fait accepter la « loi Veil », très importante pour la liberté des femmes et a beaucoup amélioré les conditions d’hygiène dans les prisons. Parce qu’elle-même a vécu l’horreur, elle a décidé qu’aucun être humain ne mérite le même sort et s’est battue pour cela. Cette femme a aussi été un exemple de courage et de justice.
Elle a d’ailleurs écrit plusieurs livres qui expliquent son histoire et la souffrance qu’elle a vécue mais aussi ses combats politiques.
Elise
Source de l’image d’illustration : Yahoo actualités
Sources :
Simone Veil — Wikipédia (wikipedia.org)
“Simone Veil l’immortelle” par Bresson Duphot, éditions Marabout, 2021