Une “guerre” dans l’espace ?
Le lundi 15 novembre 2021, un ancien satellite Russe à présent inutilisé et en orbite depuis 1982, disparaît brusquement des radars. Le lendemain, la Russie confirma sa destruction. En effet, ils venaient de tester une nouvelle arme sur leur propre satellite. Même si la Russie était parfaitement en droit de le faire exploser, il existe de nombreuses autres façons moins dangereuses de faire disparaître un satellite. Alors pour beaucoup, ce geste est considéré davantage comme une démonstration de force.
De plus, cette action a mis en danger les occupants de l’ISS (station spatiale internationale) à cause des débris provoqués par l’explosion mais a aussi ravivé les craintes de voir l’espace se transformer en un terrain de guerre entre grandes puissances.
- Un peu d’histoire spatiale
Si on regarde l’histoire, c’est loin d’être la première fois que de grandes puissances s’affrontent dans une “course spatiale”. Pour commencer, la conquête spatiale fut un des enjeux principaux pendant la guerre froide, notamment en 1957 avec la mise en orbite du premier satellite artificiel de l’Histoire, Spoutnik-1, par l’URSS. Ce sont les avancées technologiques de la deuxième guerre mondiale qui leur permettront cet exploit. Les Etats-Unis, inquiétés par leur retard en matière de technologie spatiale, se mettent à lancer des projets dans l’espoir de rattraper les soviétiques mais le 2 novembre de la même année, l’URSS envoie son deuxième satellite dans l’espace avec cette fois à son bord le premier être vivant envoyé dans l’espace : la chienne Laïka. Quelques mois plus tard, les Etats-Unis envoient eux aussi leur premier satellite dans l’espace : Explorer-1.
Ils commencent alors à rattraper leur retard et décident donc de créer la NASA (National Aeronautics Space Administration) fin 1958. Après ça, les deux grandes puissances ont un objectif commun les mettant en opposition : être les premiers à envoyer un être humain dans l’espace. Dans ce but les soviétiques créent le programme Spoutnik auquel les États-Unis opposent le programme Mercury. Malgré que ces derniers comptent sur cet objectif pour prendre leur revanche, le premier homme à aller dans l’espace est un soviétique : Youri Gagarine. Les Etats-Unis répondent avec le vol en orbite d’Alan Shepard mais qui durera moins de temps et se fera moins haut que celui de Gagarine.
Cela ne leur suffit pas et le 25 mai 1961, le président Kennedy annonce qu’un Américain posera le pied sur la Lune avant la fin de la décennie. Suite à cette annonce, les Etats-Unis lance le projet Apollo, mondialement connu pour être à l’origine du vaisseau spatial Apollo 11 qui transporta le premier homme à avoir marché sur la lune : Neil Armstrong.
Mais après ça, le contexte politique se détend et les deux nations n’ont plus vraiment de raison de mettre autant d’argent dans leurs expéditions. L’objectif est maintenant différent. Pour les Etats-Unis, il s’agit de permettre des allers-retours réguliers alors que l’URSS mise sur les stations orbitales, d’où la construction de Saliout en 1971 qui fut la première station spatiale habitée. A partir de ce moment-là, plusieurs projets de station spatiale voient le jour pour finir par aboutir à la construction de celle que nous connaissons tous : l’ISS.
- Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les Américains sont en tête des avancées astronautiques. Les deux objectifs qu’ils poursuivent sont la conquête de Mars ainsi que le tourisme spatial.
Mais à côté de ça, l’armement spatial est réel et même si on y associe plus généralement la Chine et la Russie, les Etats-Unis ne sont évidemment pas en reste. En plus des satellites ayant pour but une utilisation purement scientifique, chacune de ses grandes puissances possèdent également des satellites militaires, bien moins pacifistes comme par exemple des satellites espions ou même certains pouvant être utilisés comme des armes pour en détruire d’autres. Mais malgré ces certitudes, il est encore difficile de dire quelles sont les réelles capacités de ses satellites et leur nombre exact.
Maëlle
Sources :